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Marin le Malin et le pirate Sweet Mouth

 

 

Il était une fois, un petit garçon appelé Marin. Ce petit bonhomme est un petit garçon plein de vie. Il adore jouer. Il invente de superbes constructions … il est fou de châteaux forts.  Mais ce qu’il aime avant tout, c'est qu’on lui raconte des histoires, des contes, surtout ceux inventés par sa grand-mère…. car ils sont imaginés exprès pour lui.  Mais ceux qu’il préfère sont des histoires de pirates.

 

Marin ….. Un prénom prédestiné me direz-vous !

 

Qui, du petit garçon ou de la petite fille n’a rêvé un jour d’être le capitaine d’un magnifique voilier voguant vers d'autres aventures ?

 

« Raconte-moi une histoire qui sort de ta bouche Mamouz ! »  

Comment résister à sa demande ?

 

Je vais donc lui raconter une histoire !

 

Mon histoire se passe dans le port du Bout du Monde. Ce petit port est un des derniers qui accueille, les bateaux de commerce, avant leur dangereux périple, dans les eaux tumultueuses de la mer du Long Parcours. C’est aussi un lieu de repos, pour les matelots harassés de fatigue, de retour de lointains voyages. Mais c’est aussi l’endroit, où les bateaux se chargent de toutes sortes de marchandises : des tissus précieux, des épices exotiques, du tabac, des encens uniques ou des bois les plus exceptionnels.

 

A quai, est accostée une frégate filante, le Black Sheep, qui renferme dans ses soutes, des marchandises rares… les plus précieuses... les plus convoitées…… ceux-là mêmes qui vous rappellent votre enfance et l’amour d’une mère, les bonbons.

 

Mais dans ce port, se trouve aussi des brigands de grands chemins, des gens de la mer, plus connus sous le nom de pirates.

 

Il en est un notamment, le plus féroce, appelé Sweet Mouth. Il a une caractéristique, celle de raler à tout bout de champ. Il aime avant tout, les bonbons, ce qui fait de lui, le plus gourmand des pirates et surtout, il passe son temps à injurier ses hommes. Il est cruel, car il ne fait jamais de prisonnier.

 

Son second, Ugo, est le seul à bien le comprendre et à devancer les colères de son capitaine. Ugo a une passion dans la vie, hormis celle de voguer sur la mer et de pirater les bateaux, celle de jouer au ballon.

 

Marin regarde sa grand-mère et lui  dit :

« Un ballon ? En pleine mer ? À cette époque ?? »

« Tu me racontes des histoires ?! »

 

Mamouz :

« En effet !! » lui dit-elle en lui faisant un clin d’œil.

 

En fait, le second Ugo a inventé un jeu, avec des noix de coco, butin d’un précédent pillage. Sa grande joie est de les lancer le plus loin possible, vers les hommes qui ne s’y attendent pas. Son but est de les faire tomber comme des quilles. Evidemment, les pirates n’aiment pas cela, mais ils craignent leur capitaine et ne disent rien !

 

Dès l'arrivée des bateaux l'activité bat son plein dans ce petit port de jours comme de nuits. Il en est un de bateau qui attire l’attention de certains hommes,  le Black Sheep. C’est une frégate de trois mats ; elle est de petite taille ; elle est rapide et extrêmement maniable. Sa couleur est le rouge, ce qui fait d’elle, une proie de choix pour les pirates.

 

Le capitaine du Black Sheep s’appelle Marin le Malin. Dans la famille de Marin le Malin, les hommes sont capitaine de génération en génération. Son Père, le commandant Thomasse est un célèbre commandant, dont le navire ne transportait que des bonbons. Le commandant Thomasse en son temps avait été un grand chef ; il avait risqué sa vie de nombreuses fois pour ramener à bon port sa cargaison. Souhaitant prendre un repos mérité, le commandant Thomasse a transmis son savoir-faire et sa sagesse à son fils Marin, le plus jeune des capitaines de la flotte marine. On voyait au fond des yeux de Marin, lorsqu’il était tout petiot, son envie d’aller sur les mers. Afin d'arriver à ses fins et convaincre sa famille de voyager, il en devenait très rusé. A tel point qu’il n’avait de cesse, d’inventer des histoires, pour monter sur le bateau de son père. Et c’est fut à ce moment là qu’il se nomma Marin le Malin.

 

Le capitaine Marin le Malin a parmi ses hommes, trois matelots sur lesquels il peut compter : le maitre d’équipage Timoteo, affublé du sobriquet « le Rouquin », le moussaillon Benjie dit « la Gazelle » et  DjiBé le cuisinier. Timoteo est un vieux loup de mer dont l’audace et la témérité l’ont désigné tout naturellement maître d’équipage sur le Black Sheep. Timotéo, lors d’un précédent voyage en Orient, a ramené dans ses valises, un jeune moussaillon du nom de Benjie la Gazelle et le cuisinier DjiBé aux doigts de fée.

 

DjiBé est un jeune homme plein de talent, passionné par son métier. Il fait des merveilles avec trois fois rien. Mais il a un défaut, celui d’être terrorisé par le cri de guerre lancé au delà des frontières de son imagination « le papapout ». Le papapout est un code de reconnaissance que DjiBé a entendu lorsqu’il était petit. Il a eu extrêmement peur et depuis, pour échapper à ce cri, il fuit, il fuit, et se rassure dans son monde à lui, celui de la cuisine.

 

Benjie est un jeune homme plein de vigueur et très agile ; son rêve est de monter dans les haubans et glisser sur les matures des voiles. Mais en réalité, il n’est qu’un moussaillon et avant d’arriver à vivre de ses rêves, il a pour mission de nettoyer le pont, de faire les corvées du bateau, encore et encore.

 

Et ça il n’aime pas !!  Mais pas du tout !! Benjie a un compagnon de route qui est un perroquet de toutes les couleurs, baptisé Cornelius. Et sitôt qu’un matelot demande quelque chose à Benjie, Cornelius répond à sa place !

 

Timotéo, le rouquin :

"Benjie, tu dois aller éplucher les pommes de terre, ne traîne pas !"

 

Benjie ne dit mot et hausse les épaules en soufflant.

 

Et Cornelius de répondre :

« Ou pas, ou pas ! »

 

Ce qui agace Timoteo le rouquin, qui réplique doucement mais fermement :

« Grr, Grr !! DjiBé ! Ce soir nous aurons de la volaille dans nos assiettes. Aiguise tes couteaux !! »

 

Quant à Cornelius, il s’envole et crie :

« Ou pas ou pas pour ce soir ? »

 

Avant de prendre la mer, Marin le Malin réunit ses hommes, afin d’établir un plan pour contrer les pirates. Ils décident de lever l’ancre en pleine nuit. Son choix est de suivre une nouvelle route. Il va prendre la direction la plus dangereuse, celle balayée par les courants et les vents violents. Il compte sur la force du vent, pour pousser le plus loin possible du port de Bout du Monde, son équipage et ses cales pleines de bonbons, de caramels, de nounours et des fameux chamallows. Mais les mers de la région sucrière sont infestées de pirates qui n’ont qu’une envie, celle de voler tous les bonbons de la terre.

 

Le second Ugo :

« Capitaine, capitaine, Marin le Malin a largué les amarres ! »

 

Sweet Mouth :

 « Bien bien, rassemble tes hommes et retrouvez moi au Beauty Harry (Harry Beau)»

 

Le second Ugo :

« Bien capitaine ! - Allez les hommes, matelots de pacotille, dépêchez vous, nous levons l’ancre !"

 

Pendant ce temps, le Black Sheep prend de la distance et s’enfonce dans les eaux profondes de la mer du Long Parcours. Le voyage sera très dangereux, du fait des courants puissants de la mer, mais surtout, parce qu’ils sont pourchassés par le bateau Beauty Harry.

 

Marin le Malin sait qu’il ne dupera pas longtemps le capitaine Sweet Mouth.

 

La vie au quotidien reprend ses droits, malgré la menace qui rôde ! Les hommes de Black Sheep s’occupent. On entend de ci de là des échanges entre matelots.

 

Timotéo :  

« Benjie, tu n’as pas récuré le ponton, je te demande de le faire immédiatement !

 

Cornelius :

« Ou pas, Ou pas ! »

 

Marin le Malin :

« Benjie fait taire ton perroquet ou sinon je l’empaille ! »

 

Le capitaine Marin le Malin est dans son carré, discutant avec Timotéo le rouquin.

 

Marin le Malin :

« Bon, je crois que nous avons mis de la distance entre Sweet Mouth et nous ! Mais ne nous y fions pas, il fera tout pour nous rattraper.  Mais nous serons là pour le recevoir ! Timoteo, as-tu protégé les bonbons d’une attaque de pirates ? »

 

Timotéo :

« Ne t’inquiète pas Capitaine, nos hommes sont tous courageux et ne se laisseront pas surprendre par les pirates »

 

Pendant ce temps, les pirates redoublent d’énergie pour rattraper le Black Sheep

 

Sweet Mouth :

 « Plus vite, plus vite, bande de fantômes endormis !! »

 

Le second Ugo :

« Capitaine, nos hommes sont fatigués, ils n’ont pas dormi depuis des jours ! »

 

Sweet Mouth :

« Je ne veux rien savoir, allez plus vite, nous allons perdre le Black Sheep – allez plus vite, chacals puants, vermisseaux d’eau douce, plus vite ! »

 

Le second Ugo :

 « Vous avez entendu le Capitaine, allez souquez ferme, encore, encore – sinon je vous ferais connaître la force de mon fouet, pleutres mous ! »

 

A cette cadence, le Beauty Harry rogne doucement mais surement la distance qui le sépare du Black Sheep.

 

Les hommes du Black Sheep finissent par apercevoir le bateau de Sweet Mouth. Le branle bas de combat est alors lancé.

 

Timotéo – « Que les hommes se mettent en place pour contrer l’attaque des pirates 

Timotéo – « Benjie, va chercher le tonneau de rhum et distribues-en pour donner du courage à nos hommes ! »

Cornelius – «  Ou pas, Ou pas ! »

Timotéo – « Benjie, après tu iras chercher les fusils et les barils de poudre ! »

Cornelius – « Ou pas Ou pas ! »

Timotéo – « Grr !! Que l’on fasse taire ce perroquet de misère ou sinon je l’attache au premier boulet de canon et je l’envoie sur le Beauty Harry !!! »

 

Les matelots du Black Sheep, après avoir reçu leur rincée de rhum, se mettent en place et attendent les pirates.

 

Malgré les efforts du Black Sheep, le Beauty Harry finit par s’approcher de la frégate.

 

Sweet Mouth :

«  Pirates de quincaillerie, je vous ordonne de prendre vos armes et de ne faire aucun quartier. Cette fois ci, nous avons rattrapé le Black Sheep qui transporte dans ses entrailles les meilleurs bonbons de la terre. Chaque prise ira aux forbans sauf la cargaison que nous nous partagerons, le moment voulu ! »

 

Le second Ugo :

« Haut les armes ! Nous les aurons, foi de pirates,  princes des mers ! »

 

Pendant ce temps,  le Black Sheep s’apprête à se défendre.

 

Marin le Malin :

« Que les hommes se mettent en place. Nous devons protéger la cargaison coûte que coûte. Cette cargaison est précieuse pour tous les enfants de la terre. Allez , courage, battez vous jusqu’au bout, il en est de la réputation de notre famille."

 

L’ennemi jette par dessus bord, des bouteilles remplies de poudre, de fer et de plomb, qui explosent aux alentours du bateau.

 

Marin le Malin qui possède l’énergie de son père Thomasse, décide de se battre auprès des ses hommes.

 

Marin le Malin :

"Ne nous laissons pas gagner par la peur. Allez les gars, si vous arrivez à mettre hors de nuire les pirates…. je vous promets, en plus d’une rasade supplémentaire de rhum, une part des plus précieux bonbons que nous transportons."

 

Timotéo :

« Oui capitaine, nous sommes vos hommes, nous allons jeter les pirates hors du bateau – Nous protégerons la cargaison pour les petits enfants »

 

Les pirates parvinrent à monter sur le bateau ; mais Timotéo et Benjie réussirent à jeter par-dessus bord, les premiers pirates. Cornelius décide d’aider Benjie et se jette bec et griffes sur la tête des pirates. De son bec il pince les oreilles des brigands qui, n’arrivant pas à s’en débarrasser, sautent dans l’eau.

 

Les matelots du Black Sheep se battent comme des lions et aucun pirate n’arrive à rester sur le bateau. Aussitôt qu’un bandit monte à bord, deux autres tombent dans l’eau. Le combat est ardu, le pirate Sweet Mouth voyant que rien n’y fait et qu’ils n’arrivent pas à vaincre le Black Sheep,  décide de retourner sur son bateau.

 

Sweet Mouth :

« Bande de steaks mous, vous ne valez rien !! Comment voulez vous vous battre si vous ne restez pas sur le Black Sheep. »

 

Le second Ugo :

« Que les hommes se regroupent sur le bateau. Cela va chauffer pour votre grade ! »

 

L’histoire ne nous dit pas, ce que fit le capitaine des pirates à ses hommes. Mais on entend encore au loin, les rugissements de Sweet Mouth.

 

Pendant ce temps, la vie continue sur le Black Sheep, avec plus de joie, car plus de rhum.

 

Mais attention, les personnages et les situations de ce récit sont purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite.

 

Quoi que ?!  Le second Ugo peut cacher son jeu ! Pirate ou pas pirate ?

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